
Le mildiou de l’oignon, causé par Peronospora destructor, est une maladie commune de l’oignon largement répandue à travers le monde provoquant d’importantes pertes de rendement en production de bulbes et de graines. Des attaques sévères se produisent sporadiquement lorsque les conditions sont fraîches et humides. L’infection requière des températures fraîches et la présence d’eau libre. L’incubation dépend de la température et dure entre 7 et 17 jours. La sporulation se déroule la nuit et nécessite une humidité relative élevée. Les spores sont produites la nuit et dispersées durant la journée.
Les pertes en oignon bulbes sont principalement dues à une défoliation précoce, une réduction de la taille des bulbes et une mauvaise aptitude au stockage. Les pertes associées aux oignons porte-graines infectés sont dues à un flétrissement de l’inflorescence et à une diminution de la qualité germinative des semences. Le contrôle de cette maladie passe par des applications prophylactiques de produits de traitements phytopharmaceutiques (jusqu'à 20 passages par saisons). Certaines années, le contrôle de la maladie peut être assuré par un nombre réduit de traitements. Au contraire, les années à forte pression, le positionnement des traitements est un élément clef d’une protection efficace.
Le développement du mildiou de l’oignon dépend principalement de la température, de l’humidité relative, de l’humectation foliaire et de la pluie.
Les stations automatiques de référence IMT200 et plus disposent des capteurs requis (se référer au catalogue technique Promété).
L’outil d’aide à la décision (OAD) mildiou de l’oignon d’AgroClim est basé sur plusieurs indicateurs de risque calculés à partir de données météo enregistrées et de données météo prévisionnelles :
A : Le risque infectieux campagne permet de situer le risque cumulé sur la campagne en cours par rapport aux campagnes précédentes.
B : Le risque infectieux journalier permet de connaitre la pression au jour le jour avec une visibilité à 7 jours. Un cumul de risque, découlant de ces indices journaliers, permet de cadencer les traitements à réaliser. Un seuil de risque, dépendant de facteurs agronomiques, variétaux et phénologiques, permet une prise en compte optimale de la pression de la maladie à un instant donné. Lorsque le risque cumulé depuis le dernier traitement croise le seuil de risque, il faut envisager un traitement.
C : Le risque infectieux horaire permet de préciser les moments où les conditions sont propices à la maladie et de prévoir les sorties de symptômes associées à ces conditions via les durées d’incubation.
L’utilisation d’un OAD permet de définir la date de la première application et la cadence des applications suivantes. Ceci permet d’optimiser l’efficacité des traitements et donc de contrôler l’épidémie avec un nombre réduit d’applications. Les prévisions météorologiques à 7 jours sont intégrées à l’OAD ce qui permet :
- d’anticiper le risque de développement de la maladie,
- d’identifier les fenêtres de traitement,
- de sélectionner le type de produit à utiliser.
Dans un essai mené en 2012, l’OAD mildiou de l’oignon d’AgroClim a permis d’assurer la protection d’une culture d’oignon porte-graines en réduisant de 12% le nombre d’applications par rapport à une cadence de référence. Cette réduction est équivalente à celle permise par l’OAD SEMILONI et permet une protection équivalente à un itinéraire technique de référence.
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